vendredi, avril 26

La conquête spatiale s’inspire du slogan de Xi Jinping: « rêve chinois »

Dès 2014, les autorités annonçaient la mise en orbite, d’ici 2022, d’une station spatiale, baptisée Tiangong-2 (« Palais céleste« ) prenant la place du module Tiangong-1, en orbite depuis 2011. Cette station spatiale prendra le pas à la Station spatiale internationale (ISS), qui cessera d’être exploitée d’ici là.

La fusée Longue Marche-2F a été lancé ce jeudi 14 septembre, depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le désert de Gobi, avec à son bord un laboratoire spatial appelé Tiangong-2. Ce dernier se mettra lui-même sur une orbite située à quelque 380km de la Terre pour des premiers tests.

« Tiangong-2 est en bon état actuellement. Et ses sous-systèmes fonctionnent bien« , a confirmé ce 16 septembre, Chen Xianfeng, expert du centre.

Le laboratoire spatial effectuera ensuite un transfert vers une orbite plus élevée, à 393 km de la Terre, lorsque le vaisseau spatial Shenzhou-11 transportera 2 astronautes vers le laboratoire, afin d’y mener des expériences scientifiques.

Les astronautes vivront à l’intérieur de Tiangong-2 pendant 30 jours. Cependant, d’ici 2020, ce seront 6 astronautes qui pourront y vivre. La station sera habitée pendant au moins 10 années, selon l’agence de presse, Xinhua

« Après la construction de la station spatiale, les vols habités deviendront normaux, ce qui veut dire que la Chine enverra chaque année dans l’espace au moins six astronautes répartis en deux groupes« , a déclaré Zhou Jianping, ingénieur en chef du programme de vols habités à Xinhua.

Un premier module central sera lancé vers 2018, puis la construction de la station s’étalera jusqu’en 2020, avant une entrée en service prévu en 2022, a précisé Zhu Zongpeng, responsable du programme de laboratoires spatiaux. La station pèse 60 tonnes, elle sera constituée de trois parties principales. « Les astronautes pourront rester sur place pour des missions de plus d’un an« , a-t-il ajouté.

Interrogé par le site canadien La Presse, Yang Liwei, premier chinois à avoir volé dans l’espace en 2003, a expliqué que « nous pensons que les êtres humains vont poursuivre leurs activités d’exploration plus loin dans l’espace ainsi que vers la Lune ».

D’ailleurs, la China Manned Space Agency, chargée des programmes spatiaux habités, a signé des accords de coopération spatiale avec le Bureau des affaires spatiales des Nations unies (United Nations Office for Outer Space Affairs ; UNOOSA).

Cet accord prévoit que les états membres de l’ONU, et en particulier les pays émergents, pourront mener des expérimentations à bord de la station spatiale chinoise. Des astronautes et ingénieurs pourront également effectuer des vols habités.

Symbole de la nouvelle puissance du pays, la conquête spatiale intègre pleinement le slogan de mandature de Xi Jinping : « rêve chinois ».   

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