mardi, avril 23

Des Chinois refusent de rembourser leurs prêts immobiliers

La crise immobilière a commencé lorsque les autorités ayant mit un frein à l’emprunt excessif et à la spéculation. Privés d’un accès facile au crédit, les promoteurs ont rapidement croulé sous les dettes tandis que la demande en logements se tarissait, en pleine pandémie de coronavirus.

De nombreux acquéreurs ont perdu patience, face à l’arrêt des chantiers et aux problèmes récurrents des entreprises du secteur, alors que la crise immobilière a gelé les chantiers, les promoteurs manquant de fonds pour terminer le travail.

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Ayant peu de recours possibles devant la justice, ils ont choisi de faire grève des traites mensuelles, un phénomène qui a rapidement fait boule de neige à travers le pays l’été dernier et qui incommode le gouvernement chinois.

Les problèmes dans l’immobilier, secteur-clé pour la deuxième économie mondiale, ont brutalement fait surface en 2020, quand les autorités ont dit stop à l’emprunt excessif et à la spéculation. Privés d’un accès direct au crédit, les promoteurs ont vite croulé sous les dettes tandis que la demande en logements se tarissait, en pleine pandémie de coronavirus.

La crise de l’immobilier a fait la une des journaux par son ampleur, particulièrement lorsque le géant du secteur Evergrande a évité la faillite puis annoncé un grand plan de restructuration.

Pour les autorités chinoises, le sujet est complexe et tendu, car elles ont tenté d’aider le secteur à se relever, en réduisant les taux hypothécaires, en allégeant les formalités et en offrant davantage de prêts aux promoteurs.

Cependant, les analystes attestent que les marges de manœuvre sont réduites, car le surendettement menace les promoteurs détenus par l’Etat et les finances de villes de plus en plus importantes. Des villes qui sont en proie à un fort endettement.

Le pronostic pour l’immobilier en Chine est « désastreux« , a estimé en juin, dans une note, les experts de la banque japonaise Nomura, cité par l’Agence France Presse. La question est sensible pour le gouvernement, qui a fait de la stabilité sociale une priorité.

Ces derniers mois, les autorités de plusieurs régions ont tout fait pour faire taire les plaintes des acheteurs concernant leurs logements inachevés, selon plusieurs d’entre eux contactés par l’AFP.

De nombreux autres disent avoir reçu des appels de la police et craignent d’avoir été espionnés sur les discussions privées auxquelles ils participent sur les réseaux sociaux.

Un administrateur d’une de ces discussions, qui avait d’abord accepté de parler à l’Agence France Presse, a brutalement changé d’avis. « Je n’ai rien à dire sur le sujet », a-t-il justifié, « l’Etat contrôle cela de très près maintenant ».

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