vendredi, mars 15

FMI. Beijing doit accepter le ralentissement de sa croissance

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier un rapport dans lequel, le fonds a maintenu ses prévisions de croissance, indiquant toutefois que le pays continue son ralentissement et doit faire attention à sa dépendance croissante au crédit.

La Chine, seconde économie du monde, « devrait afficher une croissance de 6,6 % cette année et de 6,2 % en 2017, contre 6,9 % l’an dernier », a indiqué le FMI. Cette croissance de 6,6%est en-deçà des 6,9% enregistrés en 2015, qui reste sa plus faible performance depuis un quart de siècle.

La dette du pays avoisine les 250% du PIB, laissant craindre une reprise plus longue à venir. D’ailleurs, les banques ont annoncé le mois dernier que leur ratio de créances douteuses avait augmenté, présentant un risque important de non-remboursement.

Certains économistes anticipent déjà une crise financière, après la crainte diffusée par l’homme le plus riche du pays, Wang Jianlin, dans le secteur immobilier. Cependant, le FMI a salué les avancées réalisées par les autorités et a préconisé la mise en place de   mesures et de réformes, sans cela l’économie pourrait s’exposer à « un douloureux ajustement perturbateur », a cité l’Agence France Presse.

Pour le FMI, les objectifs du gouvernement, de 6,5 à 7% pour l’année 2016, est un problème, car « dans l’ardue transformation de son modèle économique, mais souligne qu’un échec à régler les problèmes structurels risque de réduire à néant les efforts » réalisés.

En effet, le pays a réalisé « des progrès dans les tâches complexes du rééquilibrage de son économie vers la consommation et les services et de la permission donnée aux forces du marché de jouer un plus grand rôle », souligne le FMI.

Mais, le gouvernement devrait prendre des mesures pour maîtriser le crédit, qui « augmente à un rythme dangereux », dû en grande partie à un secteur financier de plus en plus opaque et complexe. Pour résorber ce problème, le fonds préconise de « réduire son aide aux entreprises publiques non viables », tout en acceptant « le ralentissement de la croissance du PIB qui en découle ».

Pour le fonds, « les dirigeants continueront de réorienter l’économie de l’investissement et de l’industrie vers la consommation et les services, une politique qui devrait ralentir la croissance à court terme, tout en mettant en place les conditions nécessaires pour une expansion plus durable à long terme ».

A lire en anglais : Répercussions de la transition en Chine  

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