samedi, avril 27

La Chine produit de plus en plus de drones militaires

Selon des experts militaires, la Chine est actuellement en train de produire de plus en plus de drones militaires, afin de les envoyer près de territoires revendiqués par la République populaire, notamment en mer de Chine méridional.

Drone furtif chinois

Ces experts militaires citée par le site d’information français, Capital, vise à faire pression sur ses rivaux régionaux, notamment Taïwan et le Japon. Dans un contexte diplomatique déjà tendu, des drones autonomes chinois armés ont été détectés près des côtes japonaises à la fin du mois d’août.

Selon les experts militaires, la présence, récurrente de ces aéronefs derniers cri dans les eaux du Pacifique, est le signe que la Chine agrandit et modernise toujours plus sa flotte. Cette production massive de drones devrait selon eux aider la Chine à intimider ses voisins, notamment Taïwan, le Japon et la Corée du Sud.

D’ailleurs, des spécialistes militaires ont pointé du doigt l’achat d’un fabricant de drones militaires italiens par deux sociétés publiques chinoises. Cet achat a suscité des inquiétudes notamment des autorités italiennes qui ont ouvert une enquête la cession de 75% de son capital à des investisseurs chinois.

Lire aussi : La Chine soupçonnée d’avoir illégalement racheté une société d’armement italienne

«Ces drones permettent à la Chine d’être agressive et de mener des opérations d’intimidation plus risquées dans des territoires revendiqués par Pékin. Taïwan en est la cible prioritaire mais les îles Senkaku administrées par le Japon sont aussi visées», a indiqué Timothy Heath, un expert du think-tank Rand Corporation, au quotidien de Hong Kong, South China Morning Post.

L’analyste a expliqué à Capital que la perte d’un drone en cas de conflit imprévu ne risque pas de provoquer une crise internationale ou une guerre, au contraire de la mort d’un soldat ou d’un pilote chinois. Ainsi, la Chine peut maintenir la pression sur ses rivaux régionaux.

D’ailleurs, en janvier 2021, le président sortant américain Donald Trump a signé un décret présidentiel demandant aux agences fédérales américaines de prioriser le retrait de drones fabriqués en Chine des flottes gouvernementales et d’évaluer les potentiels risques sécuritaires.

En décembre 2020, le département américain du Commerce avait ajouté sur sa « liste noire » le groupe chinois SZ DJI Technology, principal fabricant mondial de drones, en plus de dizaines d’autres entreprises chinoises.

Selon une dépêche de l’agence de presse Reuters, le ministère de l’Intérieur américain a déjà immobilisé 800 drones chinois en janvier 2020. En octobre 2020, l’agence avait aussi annoncé que les États-Unis ne passeront plus aucune nouvelle commande en Chine.

La Chine possède une flotte de drones assez importante, dont le Wing Loong (Ptérodactyle en Français), qui peut voler à plus de 9 km d’altitude et embarquer une dizaine de missiles. Ce drone a déjà été utilisé dans les zones de conflits. Les Émirats arabes unis ont notamment acheté plusieurs exemplaires de ces drones à la République populaire.

Lire aussi : Des drones kamikazes testés en Chine

Ce type d’appareil a été déployé en Libye, où son efficacité a été démontrée lorsque des Wing Loong ont abattu plusieurs drones adverses. Les engins chinois prouvent donc encore leurs capacités sur le terrain et montrent l’avancée technologique de la République populaire dans ce domaine.

Les pays voisins de la Chine craignent cette militarisation. Le Japon a commencé à développer un système anti-drones pour mieux protéger ses îles. Des unités composées de véhicules blindés possédant des lasers pouvant détruire ou aveugler des appareils volants devraient être opérationnelles d’ici 2025.

A Taïwan, les autorités achètent des centaines de missiles anti-aériens. De plus, l’île s’apprête à investir 500 millions d’euros pour acquérir quatre drones américains MQ-9B Sea Guardian. Les aéronefs seront totalement opérationnels d’ici 2023.

Lire aussi : Taiwan craint que la Chine neutralise toutes ses défenses

Ces appareils augmenteront les capacités de l’île à répondre aux menaces futures en lui fournissant des capacités de renseignement et de surveillance, mais également de ciblage et de frappe à terre, en mer et sous l’eau.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *