L’Ouganda va négocier un financement de 2,3 milliards de dollars (1,8 mds €) de la part de la Chine, d’après le ministre ougandais des Travaux publics, Katumba Wamala.
Ce dernier a indiqué que ce nouvel accord devrait financer l’un des projets majeurs du gouvernement de Yoweri Museveni. Il s’agit de la construction d’un chemin de fer de 273 km, qui devrait relier la ville de Malaba, située à la frontière kényane, à la capitale Kampala.
Ce nouvel accord de financement devrait être négocié avec la Banque chinoise d’Export-Import (Eximbank China). Ce projet avait été négocié en 2015, mais n’avait aboutit à rien. Les négociations avaient échoué, en raison d’une divergence concernant les résultats de l’étude de faisabilité du projet. Les autorités ougandaises espèrent conclure l’accord de financement, d’ici septembre 2018.
Cette demande de financement n’est pas la première. En mars 2017, Kampala a sollicité un prêt de 500 millions de dollars (410 M€) de la Chine, destiné à servir à la construction d’environ 600 km de routes à travers la zone ouest du pays. Il s’agit du deuxième prêt sollicité auprès de la Chine en 2017 pour financer des projets d’infrastructures.
Cette nouvelle sollicitation auprès de la Chine suscite des critiques d’une partie de la classe politique et de certains analystes, qui craignent un étouffement de l’économie ougandaise par des dettes devenues trop volumineuses.
En mars 2017, Julius Kapwepwe, directeur des programmes au sein du think thank Uganda Debt Network, expliquait que «l’habitude que le gouvernement ougandais a de se tourner très souvent vers les crédits chinois risque de refaire tomber le pays dans les difficultés liées à une dette trop élevée, une situation qui rappelle le début des années 2000».
D’après les données de la Banque centrale de l’Ouganda, la dette du pays s’est accrue, passant de 3,8 milliards de dollars (3,1 mds €) en juin 2013 à 10,3 milliards de dollars (8,4 mds €) 3 ans plus tard, en mai 2016.
