vendredi, avril 26

Un responsable condamné à mort avec sursis pour 25 millions de dollars de pots-de-vin

L’ancien secrétaire du PCC de Hangzhou a été condamné à mort avec sursis pour corruption, mais sa peine pourrait être transformée en réclusion à perpétuité.

La lutte contre la corruption est au centre de la politique menée par le président Xi Jinping, avec plus de 1,5 million de fonctionnaires concernés selon des chiffres gouvernementaux.

Un ancien chef du Parti communiste chinois de Hangzhou, où est basé le siège du géant Alibaba, a été condamné à mort avec sursis après avoir été reconnu coupable d’avoir accepté 25 millions de dollars de pots-de-vin, ont annoncé les médias officiels.

Zhou Jiangyong, ancien secrétaire du Parti communiste de Hangzhou, a été condamné à mort avec une suspension de deux ans, a indiqué la chaîne de télévision publique CCTV.

Il a été reconnu coupable d’avoir accepté plus de 182 millions de yuans (25 millions de dollars) de pots-de-vin, selon cette source. En Chine, les condamnations à mort avec sursis sont généralement transformées en peines de réclusion à perpétuité si l’accusé n’est pas reconnu coupable d’autres crimes pendant la période de sursis.

Zhou Jiangyong a fait l’objet d’une enquête en 2021 et le Financial Times britannique a rapporté l’année suivante qu’Ant Group, la filiale financière d’Alibaba, avait obtenu une remise sur l’achat d’une propriété après avoir investi dans des sociétés de paiement mobile appartenant au frère de Zhou.

Le tribunal a conclu que Zhou Jiangyong avait profité de divers postes dans la province du Zhejiang, à laquelle est rattachée la ville de Hangzhou, et avait échangé des faveurs dans la construction et l’acquisition de terrains contre des pots-de-vin.

Zhou Jiangyong «a accepté une énorme somme de pots-de-vin et a causé des pertes particulièrement lourdes aux intérêts du pays et du peuple, et mérite une punition sévère selon la loi», a rapporté la CCTV.

La politique de lutte contre la corruption a été qualifiée de nettoyage indispensable des organes de l’État et du parti, mais des critiques affirment qu’il s’agit également d’un moyen pour le président Xi Jinping de se débarrasser de ses rivaux politiques.

Le fondateur d’Alibaba, le milliardaire chinois Jack Ma, fait depuis deux ans et demi profil bas après des critiques publiques à l’encontre du régulateur chinois qui avaient valu à son groupe d’être dans le viseur du pouvoir.

Les autorités chinoises avaient notamment mis un coup d’arrêt à une gigantesque introduction en Bourse à Hong Kong d’Ant Group, la filiale paiement de son groupe, tandis que la maison mère Alibaba s’était vu infliger par la suite une amende de 2,3 milliards d’euros pour abus de position dominante.

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