vendredi, avril 26

Hong Kong va réformer sa télévision publique

Un audit gouvernemental du groupe audiovisuel public hongkongais RTHK a relevé des « déficiences » de gestion éditoriale et un manque de transparence dans le traitement des plaintes, selon des conclusions rendues publiques laissant entrevoir une refonte de RTHK et alimentant les inquiétudes sur la liberté de la presse.

Fondée en 1928 et parfois comparée à la BBC, Radio Television Hong Kong (RTHK) est le seul organe de presse indépendant, financé par des fonds publics, sur le territoire chinois de Hong Kong.

La liberté éditoriale lui est garantie par une charte. Or RTHK a provoqué la colère du gouvernement de Hong Kong, de la police de la région administrative spéciale chinoise et de la Chine pour sa couverture des manifestations anti-gouvernementales de 2019. La chaîne avait diffusé plusieurs enquêtes débouchant sur une vague de critiques contre les autorités.

L’an dernier, le Bureau du commerce a annoncé l’ouverture d’une enquête gouvernementale sans précédent sur la gouvernance de Radio Television Hong Kong, concernant sa direction, ses finances et ses effectifs, afin de vérifier son respect de la charte.

« Il y a des déficiences dans le mécanisme de direction éditoriale », écrivent les rapporteurs, dans un document de 154 pages publié le 19 février. Le texte souligne l’absence de « processus éditoriaux et de décisions parfaitement définis et correctement documentés ».

Le gouvernement de Hong Kong a nommé le secrétaire adjoint aux Affaires internes, Patrick Li, comme directeur de l’audiovisuel à compter du 1er mars.

Des partisans pro-Chine transmettent régulièrement des plaintes contre Radio Television Hong Kong et organisent des manifestations devant le siège du groupe audiovisuel, accusant celui-ci de partialité anti-gouvernementale.

Récemment, Radio Television Hong Kong a fait savoir qu’il suspendait la diffusion des programmes d’informations de la radio BBC, après que la Chine a exclu BBC World News des réseaux télévisés, une décision soulignant la façon dont le contrôle accru de Pékin sur Hong Kong touche aussi les médias.

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