dimanche, avril 7

Le procès des «12 de Hong Kong» s’ouvre, Washington veut leur libération

Les douze hongkongais arrêtés en août 2020 pour avoir fui en bateau vers Taïwan doivent être jugés ce 28 décembre par le tribunal populaire du district de Yantian à Shenzhen. Ils risquent de lourdes peines de prison pouvant aller jusqu’à la perpétuité. Les deux mineurs du groupe seront jugés à huis clos.

Vue nord de Hong Kong

Le groupe, dont le plus jeune était âgé de 16 ans, avait été arrêté par les garde-côtes chinois à 70 km au sud-est de l’ex-colonie britannique le 23 août, avant d’être remis à la police de Shenzhen, situé aux portes de Hong Kong.

Des proches de sept d’entre eux ont été informés par des avocats commis d’office que l’audience s’ouvrirait le 28 décembre après-midi au tribunal du district de Yantian à Shenzhen, selon le comité de défense « Save 12 HK Youths » («Sauvez 12 jeunes hongkongais»).

Interrogé par l’Agence France Presse, le tribunal a dit ne pas être au courant de la tenue de ce procès. La date choisie n’est pas anodine, selon l’agence française, la Chine a pour habitude de condamner des opposants ou dissidents durant les périodes fêtes de fin d’année, lorsque l’attention du reste du monde est réduite.

La Chine a annoncé récemment la mise en accusation de huit des prévenus pour passage illégal de la frontière. Deux mineurs doivent être jugés à huis clos et deux autres accusés sont soupçonnés d’avoir organisé la fuite du groupe.

Lire aussi :Les « 12 de Hong Kong » jugés en Chine continentale

Les opposants avaient disparu dans le système judiciaire chinois depuis août, leurs avocats tentaient d’avoir accès à leurs clients et leurs familles, tout en faisant part de leur inquiétude sur leur sort.

Certains des passagers du bateau étaient menacés de poursuites à Hong Kong pour leur implication dans les manifestations pro-démocratie qui ont secoué Hong Kong en 2019. La contestation a été étouffée début 2020 par l’épidémie de coronavirus, qui a entraîné la fin des manifestations, puis par l’adoption fin juin d’une nouvelle loi sur la «sécurité nationale».

Taïwan fait désormais figure de refuge pour les hongkongais pro-démocratie, car les autorités de l’île rivale de la Chine ferment les yeux sur les personnes arrivant de Chine sans visa.

De son côté, l’ambassade des États-Unis en Chine a appelé les autorités chinoises à libérer immédiatement 12 fugitifs de Hong Kong et à leur permettre de quitter le pays lundi, selon un communiqué publié ce 28 décembre 2020. «Leur soi-disant crime était de fuir la tyrannie. La Chine communiste ne recule devant rien pour empêcher son peuple de rechercher la liberté ailleurs», a indiqué le communiqué.

 

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