lundi, avril 15

Le sacrifice Feng de la dynastie Han

Le sacrifice Feng désigne des cérémonies réalisé par les empereurs, symbole de l’autorité divine. Ces sacrifices s’accomplissaient au sommet et au pied du Taishan, la montagne sacrée de l’est de la Chine, dans l’actuelle province de Shandong.

Le Feng Shan ou feng-shan (封 禪), également appelé sacrifices Feng et Shan, était un rite officiel offert par le Fils du Ciel, notamment les rois de Zhou et plus tard les empereurs rendaient hommage au ciel (au sommet) et à la terre (au pied de la montagne) dans les sacrifices Feng (封: Fēng ) et Shan (禪 : Shàn ) respectivement. Ces sacrifices étaient donc généralement offerts au mont Tai, le plus haut sommet de la région, et à proximité du mont Liangfu.

Le sacrifice Feng Shan permet à l’empereur de recevoir le Mandat du ciel. Le terme « feng » peut grossièrement être traduit par « sceller », tandis que le terme « shan » peut grossièrement être traduit par « nettoyer ». Il s’agit de l’un des rituels les plus importants du confucianisme religieux.

Selon les archives du grand historien, Sima Qian :

  • le Feng impliquait de construire des autels en terre au sommet du mont Tai et de proclamer les mérites et la légitimité de l’empereur au dieu du ciel.
  • le Shan impliquait de défricher des terres au pied de la montagne pour montrer du respect pour le dieu de la terre. Il était considéré comme un point par lequel les empereurs pouvaient méditer sur la relation entre le ciel et la terre.

Le sacrifice Feng désigne des cérémonies consacraient aux empereurs, symbole de l’autorité divine, des dynasties impériales de la Chine. Ces sacrifices s’accomplissaient au sommet et au pied du Taishan, la montagne sacrée de l’est de la Chine, dans l’actuelle province de Shandong.

Selon la tradition des lettrés de l’époque Han, les souverains mythiques de l’antiquité chinoise auraient tous accompli ces rites pour annoncer à l’univers entier leur avènement, a écrit Kristofer Schipper, dans le « Dictionnaire de la civilisation chinoise ».

Le sens de ces cérémonies était, selon Kristofer Schipper, le même à toutes les époques. Il s’agissait de présenter au Ciel les mérites acquis par la maison princière en pacifiant le monde et en apportant la sécurité à ses habitants.

Cette annonce au Ciel devait servir à obtenir de celui-ci une investiture définitive, garantissant à la dynastie une Vertu constante pour l’avenir. Les ancêtres impériaux étaient associés à ces sacrifices.

Les cérémonies ne devaient être accomplies qu’au moment où la dynastie était concrètement établie, c’est-à-dire non par les fondateurs eux-mêmes, mais par les empereurs de la troisième génération au moins.

Dans le cas de l’empereur Wu des Han, le sacrifice Feng n’était pas confucianiste, mais d’inspiration taoïste. Signe que ce sacrifice n’est pas un sacrifice de sang, car l’essentiel du rituel consistaàt à cacher, au sommet du Taishan, des tablettes de jade sur lesquelles étaient gravées un message au Ciel annonçant le mérite de la dynastie régnante.

Le Taishan, en tant que montagne sacrée, est un intermédiaire entre le Ciel et la Terre, qui est chargé de transmettre ce message. Un tel «sacrifice des écritures» est caractéristique du rituel taoïste. À la suite du sacrifice Feng, il était organisé sur un tertre proche du Taishan, le sacrifice Shan, rite en l’honneur de la Terre dans lequel l’impératrice occupait souvent le rôle de sacrifiée.

Un rite officiel offert par le Fils du Ciel

Selon la tradition des lettrés de l’époque Han, les souverains mythiques de l’antiquité chinoise auraient tous accompli ces rites pour annoncer à l’univers entier leur avènement, a écrit Kristofer Schipper, dans le « Dictionnaire de la civilisation chinoise ».

Au cours de la dynastie Zhou, durant la période des États en guerre, le mont Tai était situé à la frontière entre les royaumes Qi et Lu, et les dirigeants de ces deux nations effectuaient des sacrifices sur la montagne.

Lire aussi : La dynastie chinoise des Zhou OccidentauxDécouverte d’un tombeau datant de la dynastie des Zhou de l’Est

En 219 avant notre ère, Qin Shihuang a effectué ce qui allait être considéré comme les premiers sacrifices Feng et Shan pour célébrer l’unification de la Chine. Une légende raconte que l’empereur jaune, Qin Shi HuangDi aurait effectué la cérémonie avant de monter au ciel en tant qu’immortel.

Ces sacrifices ont été célébrés pour la première fois en 110 par le grand empereur Wu, de la dynastie des Han. Par la suite, ils les pratiquaient en 56 sous l’empereur Han Guangwu, qui restaura la dynastie après l’usurpation de Wang Mang.

Sous la dynastie Tang, l’empereur Gaozong, en 666, et l’empereur Xuanzong, en 725, les célébrèrent. L’empereur Gaozong de Tang a effectué les sacrifices Feng et Shan plus de fois que tout autre empereur de l’histoire de Chine. Lors de la cérémonie de l’empereut Gaozong de Tang en 666 au mont Tai, les représentants du Japon, de l’Inde, de la cour perse en exil, du Goguryeo, du Baekje, de Silla, des Turcs, des Khotan, des Khmers et le califat omeyyade étaient tous reporésentés.

L’impératrice Wu Zetian, la seule femme qui ait jamais occupé le trône de Chine, les accomplit sur la montagne sacrée du Centre, le Songgao, en 695. Le dernier empereur à avoir accompli les sacrifices Feng et Shan était l’empereur Zhenzong de la dynastie Song. Plus tard, les empereurs de la dynastie Qing accompliraient des rites similaires au mont Tai. Le dernier Feng Shan traditionnel réalisé en 1790 par l’empereur Qianlong.

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