lundi, avril 1

Les Etats-Unis ont avertit les entreprises américaines à Hong Kong

Les États-Unis ont émis un avertissement le 16 juillet à destination des entreprises américaines concernant la possibilité de «risques croissants» pour leurs opérations à Hong Kong.

Les entreprises devraient «être conscientes de potentiels risques de réputation, réglementaires, financiers, et dans certains cas judiciaires, associés à leurs opérations à Hong Kong», souligne l’avertissement.

Cet avertissement intervient après la mise en place de nouvelles lois par la Chine à Hong Kong, centre financier historique. Les entreprises devraient « être conscientes de potentiels risques de réputation, réglementaires, financiers, et dans certains cas judiciaires, associés à leurs opérations à Hong Kong », souligne l’avertissement.

LES ENTREPRISES AMÉRICAINES SANCTIONNÉES

La Chine « a porté atteinte à la réputation de gouvernance transparente et de respect des libertés individuelles de Hong Kong, et a rompu sa promesse de conserver le haut degré d’autonomie de Hong Kong inchangé pendant 50 ans », a affirmé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken dans un communiqué.

« Aujourd’hui nous envoyons un message clair que les Etats-Unis se tiennent de manière résolue avec les Hongkongais« , a ajouté le secrétaire d’Etat. Les auteurs de cet avis ont écrit que Hong Kong, ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997, « conserve beaucoup de différences économiques » par rapport au reste de la Chine, notamment de plus fortes protections de la propriété intellectuelle.

Washington met en exergue un climat changeant avec la nouvelle loi sur la sécurité nationale, soulignant notamment l’arrestation d’un citoyen américain, John Clancey, un avocat réputé dans le domaine des droits humains.

Pour les Etats-Unis, il existe un risque élevé pour que les données privées soient divulguées à la Chine, ce qui selon Washington a noté un manque de transparence et d’accès à l’information, prenant pour exemple la fermeture d’un journal populaire, l’Apple Daily, considéré comme une épine dans le pied des autorités.

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L’avertissement émit affirme en outre que les entreprises étaient davantage susceptibles d’encourir des sanctions américaines mises en place en réponse aux inquiétudes des Etats-Unis sur la situation des droits humains.

L’avis met en exergue l’inculpation de dizaines de personnes, comme le magnat des médias Jimmy Lai, ainsi que des élus et des militants pro-démocratie, au nom de la nouvelle loi sur la sécurité nationale. La Chine a instauré cette loi en juin 2020 après le vaste mouvement de contestation, demandait la sauvegarde des droits fondamentaux promis à Hong Kong avant la rétrocession de 1997.

Les Etats-Unis ont déjà imposé des sanctions sur plusieurs officiels chinois dont la plus haute responsable à Hong Kong, la pro-Beijing, Carrie Lam.

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Pour le directeur du bureau chinois des affaires de Hong Kong et Macao, Xia Baolong, ces  sanctions n’auraient pour résultat que de « provoquer notre colère ». « Vous ne feriez rien d’autre que soulever un rocher pour le laisser tomber lourdement sur vos pieds », a-t-il déclaré.

« Le long fleuve de l’histoire a prouvé un nombre incalculable de fois que la victoire doit appartenir à l’irréductible peuple chinois! » a affirmé Xia Baolong dans un discours.

DES ENTREPRISES AMÉRICAINES SE RETIRENT D’HONG KONG

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Hong Kong est devenu l’un des principaux carrefours d’échanges commerciaux dans le monde en quelques années, grâce à sa réglementation favorable aux entreprises, son respect de l’Etat de droit, et sa proximité avec le vaste marché intérieur chinois.

Or depuis la mise en place de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, de nombreuses entreprises  internationales ont annoncé leur intention de quitter Hong Kong, ou d’y réduire leur présence en salariés.

Un sondage de la Chambre américaine de commerce à Hong Kong, une organisation indépendante d’entreprises, a affirmé que 42% de ses membres réfléchissent à quitter la ville ou comptent déjà le faire.

Ce contexte économique traduit les tensions croissantes entre la Chine et les Etats-Unis, depuis le premier mandat de l’ancien président républicain, Donald Trump. L’actuel président démocrate, Joe Biden, a décidé de maintenir les sanctions contre la Chine, conservant la politique dure de son prédécesseur.

Mais un responsable du département d’Etat a affirmé que les Etats-Unis « continueront à explorer les possibilités » de rencontres avec des représentants chinois, tant que les discussions sont « substantielles et constructives pour nos objectifs ».

Cette déclaration intervient au moment où la numéro deux de la diplomatie américaine Wendy Sherman a rencontré le vive-ministre des affaires étrangères, Xie Feng.

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A Hong Kong, un porte-parole du gouvernement de Hong Kong juge que les sanctions et les conseils des Etats-Unis ont une « intention méprisable ».

L’antenne du ministère chinois des Affaires étrangères à Hong Kong a déclaré que les nouvelles sanctions américaines contre sept responsables chinois qu’ils accusent de saper l’État de droit à Hong Kong et diffusé une mise en garde aux entreprises américaines sur les risques d’opérer dans le territoire sont des actes d’intimidation « extrêmement grossiers » et « extrêmement déraisonnables » avec une « intention méprisable ».

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Dans un communiqué, un porte-parole du commissaire du ministère chinois des Affaires étrangères à Hong Kong a fermement condamné les actions américaines, affirmant qu’elles constituaient une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de Hong Kong et de la Chine.

« Les inquiétudes (des Etats-Unis) concernant l’environnement commercial de Hong Kong sont fausses; leur tentative de détruire la prospérité et la stabilité de Hong Kong, de mettre en danger la sécurité nationale de la Chine et d’entraver le développement de la Chine est réelle », a-t-il déclaré dans le communiqué.

Il a ajouté que la mise en œuvre de la loi sur la sécurité a renforcé la position de Hong Kong en tant que centre financier et commercial international, et que les sanctions et pressions américaines ne sont rien de plus qu’un « vulgaire papier » qui n’empêchera pas la Chine de se développer.

D’ailleurs, un porte-parole du gouvernement de Hong Kong a déclaré que Washington avait tenté à plusieurs reprises de calomnier la loi au cours de l’année dernière. Ce dernier a dénoncé la dernière tentative de l’administration américaine de déstabiliser la Chine, en publiant un soi-disant « avis […] fondé sur des propos alarmistes totalement ridicules et infondés sur la situation à Hong Kong ne fait que prouver une fois de plus son hypocrisie et son double langage, motivés par une hégémonie idéologique ».

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